Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Taille
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Le genre Kalopanax ne compte qu'une seule espèce Kalopanax septemlobus avec 2 ou 3 sous-espèces : subsp. septemlobus, subsp. lutchuensis et f. maximowiczii. Il fait partie de la famille des Araliacées tout comme le lierre ou l'aralia.
Le Kalopanax est un arbre rare dans nos jardins et pourtant très rustique. Il occupe les forêts fraîches de feuillus du Japon, de l'est de la Sibérie jusqu'à l'île de Sakhaline, de Chine centrale et méridionale et de Corée. Ses feuilles palmées rappellent celles d'un érable hormis le fait qu'elles soient alternes au lieu d'être opposées et que le fruit rond diffère totalement des disamares (« hélicoptères ») de l'érable. Il porte par ailleurs de fortes épines jaunes brunissant avec l'âge, sur le tronc, les branches et les rejets. L'arbre mesure en culture 6 à 15 m de haut et jusqu'à 30 m à l'état sauvage. Il forme un tronc unique jusqu'à 1 m de diamètre portant une couronne colonnaire s'élargissant par la suite, munie de branches basses. Une gomme brune résineuse suinte des rameaux cassés.
Les feuilles palmatilobées vert sombre brillant mesurent entre 15 et 38 cm de large et se rattachent aux rameaux par un long pétiole rougeâtre glabre. Elles sont pubescentes au revers à l'état jeune. Le limbe est découpé en 5 à 7 lobes triangulaires, incisés environ jusqu'au tiers de leur surface. La forme maximowiczii plus populaire que l'espèce type, offre des lobes plus profondément échancrés et arrondis, acuminés au sommet qui évoquent davantage la feuille du marronnier. Les feuilles prennent de belles teintes jaune d'or à l'automne.
La floraison s'annonce en août-septembre sous forme de grandes inflorescences terminales de 18-25 sur 20-30 cm, atteignant parfois 60 cm en tous sens. Elles sont constituées de petites ombelles sphériques de 1 à 2,5 cm de diamètre ponctuées de fleurs très mellifères. Les menues fleurs blanches ou verdâtres présentent un calice à 5 dents, une corolle à 5 pétales triangulaires, 5 étamines et 1 pistil comportant un ovaire à 2 carpelles et 2 styles.
Les fruits sont des baies de 3-5 mm, marron rouge noircissant à maturité et pouvant persister sur les rameaux nus jusqu'en décembre. Elles contiennent 2 à 3 pépins noirs.
Le bois rougeâtre assez dur du Kalopanax sert à la fabrication de meubles et de traverses de chemin de fer en Asie. La plante est un puissant fortifiant qui tonifie les muscles. Sa résine était un composant du fameux baume phénicien élaboré il y a 5000 ans et utilisé pour soigner les douleurs et hernies abdominales. Ses jeunes feuilles cuites sont également consommées comme légumes.
Le terme Kalopanax vient du grec kalos, beau et de panax, panacea, la panacée qui désignait un remède universel. Septemlobus signifie « à sept lobes » en latin.
Kristine Paulus/CC BY 2.0/Flickr
Plantez-le en plein soleil ou à mi-ombre. En régions froides, une exposition en plein soleil permet aux rameaux de mieux se lignifier avant l'hiver. Évitez une exposition à l'est car les jeunes plants sont sensibles aux gelées tardives.
Offrez-lui un sol fertile, acide, neutre ou alcalin, frais tout en étant bien drainé.
La forme maximowiczii peut se cultiver dans un grand pot comme une plante verte.
À l'automne de préférence.
Creusez une large et profonde fosse. Apportez du compost, fumier avec de l'engrais de fond à la terre de remplissage. Placez un tuteur puis l'arbre avec le collet au ras du sol. Rebouchez le trou et versez un bon arrosoir pour chasser l'air.
En pot, remplissez un riche terreau frais mais bien drainant.
Magnus Manske/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
La croissance est assez rapide au cours des premières années de la vie de l'arbre puis elle se ralentit. La taille du Kalopanax en France tourne autour de 10 m de haut
Arrosez régulièrement surtout durant les étés secs pour éviter la chute du feuillage.
Il est inutile de protéger l'arbre en hiver.
En hiver ou en juin-juillet.
ôtez simplement les branches gênantes, cassées ou mal placées sinon la taille n'est pas indispensable.
Il existe assez peu de nuisibles exceptés les cochenilles. Appliquez une huile blanche durant l'hiver sur le tronc et les rameaux.
Les gelées tardives peuvent affecter les jeunes arbres. Protégez les jeunes plants avec un voile d'hivernage durant la nuit.
Qwert1234/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Le semis s'effectue à l'automne-hiver avec des graines fraîches ou en mars-avril, avec des graines non fraîches. Dans ce cas, une stratification chaude pendant 30 jours puis froide pendant 30 jours est recommandée.
Le semis se fait dans un mélange de 50 % de terreau et 50 % de terre de bruyère. Maintenez la culture à 18-20 °C.
La levée des graines fraîches peut cependant nécessiter 1 à 2 ans. Le taux de réussite est souvent de 10 % la première année puis de 90 % la seconde année. Une stratification au froid de 2 à 3 mois est donc aussi conseillée.
Note : la stratification chaude consiste à jeter de d'eau bouillante sur les graines posées sur un tamis puis de recueillir cette eau. Faites ensuite tremper pendant 12 h les graines dans cette eau. Réessuyez puis semez immédiatement.
En été, deux types de bouturages sont possibles :
Le Kalopanax est un arbre aux allures exotiques très facile à cultiver en sol frais et très mellifère de surcroît. Sa croissance est rapide au début si bien qu'il procure un bel ombrage au bout de quelques années. L'arbre ralentit ensuite sa croissance ce qui permet de l'installer dans un petit jardin.
Le Kalopanax est découvert et décrit pour la première fois par le naturaliste et physicien allemand Engelbert Kaempfer (1651-1716). Par son voyage de 10 années (1683-1693) à travers la Russie, la Perse, l'Inde, le sud-est asiatique et le Japon, il livre au monde occidental entre autre une connaissance approfondie de la flore et de l'histoire du Japon fermé aux étrangers dans les années qui suivent et jusqu'au milieu du 19e siècle. Il décrit 2 arbres japonais qu'il prend pour deux érables, Acer palmatum (actuel érable japonais) et Acer pictum. A cause d'une confusion dans les échantillons, il rebaptise rapidement ce dernier Acer septemlobum. Puis Gen-ichi Koidzumi (1883-1953) le renomme en 1925 Kalopanax septemlobus. Il changera encore une fois de nom d'espèce en 1927 sous l'impulsion du Coréen Takenoshin Nakai (1882-1952) qui le rebaptise Kalopanax pictus jusque ce qu'on lui rende son nom actuel. En 1874, le grand horticulteur belge Louis Van Houtte (1810-1876) passionné par la botanique, décrit l'Aralia maximowiczii renommé depuis K. septemlobus f. maximowiczii.
Depuis 1994, la distinction faite entre les 2 variétés Kalopanax septemlobus var. septemlobus et var. magnificus basée sur de petites différences du feuillage n'est plus retenue (cf note).
Le Kalopanax venu de l'extrême est de l'Asie fait l'objet de plusieurs introductions en Europe. Le botaniste russe Carl Johann Maximowicz (1827-1891) envoie des graines en 1865 tandis que Ernest Henry Wilson commandité par les pépinières Veitch et l'arboretum Arnold à Boston collecte des semences en provenance de la province de Hubei en 1911. Le spépinières Veitch offrent un plant de l'espèce type nommée alors Kalopanax ricinifolius var.chinensis au Kew Garden de Londres.
Note 1 : OHASHI, (1994), « J. Jap. Bot. » 69: 28–31.
Trouver une plante
ou
Pour aller plus loin
Produits
Tatie Jeanine n’aura plus le dernier mot
En vous inscrivant, profitez en exclu de nos services gratuits :