Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Taille
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Le genre Ligustrum comprend environ 50 espèces de troènes telles que Ligustrum vulgare (le troène d'Europe) ou Ligustrum lucidum (le troène du Japon) appartenant à la famille des Oléacées.
Arbustes de 2 à 5 m de haut le plus souvent, les troènes peuvent former de véritables arbres comme L. lucidum (jusqu'à 20 m en Extrême-Orient dans son pays d'origine). Le plus souvent le port est buissonnant très ramifié, compact. Le feuillage est semi-persistant à persistant selon le climat et constitué de feuilles très nombreuses, relativement petites, ovales ou obovales, en général d'un vert assez foncé. Elles sont coriaces et brillantes sur la face supérieure.
Au printemps, les troènes produisent une floraison en grappes blanches et odorantes. Ces fleurs, mellifères, donnent en été des fruits sous forme de baies, noires ou bleutées à maturité, appréciées des oiseaux mais toxiques par ingestion pour les humains et certains animaux.
La plupart des espèces et variétés poussent sur tous types de sols et résistent aux fortes gelées, et à la pollution pour certains. Leur effet décoratif et leur excellente adaptation à la taille font qu'ils sont très employés dans les jardins pour installer des haies-écrans protectrices permanentes très efficaces. On les cultive aussi en bonsaï et ils permettent de s'adonner à l'art des topiaires en particulier avec les variétés à feuillage permanent.
Vous pourrez planter un troène dans tous types de sols bien drainés, mais frais, car il craint la sécheresse. Il apprécie plus les sols calcaires ou neutres. Bien évidemment, il poussera mieux dans un sol riche humifère mais pas trop acide.
Choisissez une exposition suffisamment ensoleillée. Il peut se contenter de mi-ombre.
Il est le plus souvent cultivé en pleine terre, mais vous pouvez également l'installer en en jardinière ou en bac (ou grand pot) pour une variété cultivée en tige ou demi-tige.
Plantez-le de préférence en automne (impératif pour les plants à racines nues) ou à défaut en début de printemps en dehors des périodes de gelées.
Dans des sols normaux ou assez pauvres, mélangez à votre terre de rebouchage un bon tiers de compost décomposé ou de terreau de plantation. Si votre sol vous paraît trop acide, ajoutez un peu de chaux éteinte ou de cendres pour le neutraliser.
Pour l'implantation en haie, espacez vos plants de 0,60 à 1 m selon la variété choisie.
Pour une culture en bac ou en pot, choisissez un contenant de taille suffisante et assez lourd pour résister au vent. Un vase d'Anduze de taille moyenne ou grande par exemple, ou un bac carré de 0,40 m sur 0,40 m convient parfaitement.
Après avoir installé une bonne couche drainante au fond (petites pierres ou gravier grossier) complétez la motte avec un substrat constitué d'un mélange de compost décomposé (ou de terreau mais pas de tourbe trop acide), de sable grossier et d'un peu de cendres.
Arrosez copieusement et installez votre bac à l'abri des vents forts.
Au moment de la plantation, enrichissez votre sol avec du terreau. La première année suivant sa mise en place arrosez une ou deux fois par semaine pendant les chaleurs pour favoriser le développement des racines.
Une fois vos troènes bien implantés, si votre sol ne conserve pas sa fraîcheur en été, faites quelques apports d'eau en période de fortes chaleurs car le troène est sensible à la sécheresse.
De même, un bon paillage végétal au pied de votre plantation conservera la fraîcheur du sol plus longtemps si nécessaire et l'enrichira en humus.
Une taille régulière bisannuelle sera nécessaire pour une culture en haie ou en topiaire seulement.
Pour une culture en potée, vous devrez maintenir un substrat frais en arrosant régulièrement surtout en été.
Faites un apport printanier d'engrais spécifique pour favoriser la floraison. Pas d'engrais complet sauf si votre plant dépérit et que vous ne pouvez pas le rempoter.
La taille n'est indispensable que pour les haies et les topiaires. La croissance des troènes étant rapide et commençant très tôt dès la fin de l'hiver-début du printemps et durant jusqu'en automne, il nécessitera au minimum deux tailles annuelles.
Faites une première taille en période de ralentissement végétatif, fin d'automne ou fin d'hiver.
Puis, une seconde en été pour contenir les nouvelles pousses entre juillet (si vous voulez supprimer aussi la floraison qui peut être allergisante) ou septembre (pour supprimer les baies toxiques).
Si votre haie est trop vigoureuse, vous pouvez être amené à pratiquer une taille en juin plus une autre en fin-août, début septembre en plus de la taille d'hiver.
Durant la taille d'hiver, supprimez les bois morts et les branches malades. Vous pouvez également éclaircir un peu l'intérieur de la haie en enlevant les branches qui se croisent.
En supprimant quelques grosses branches chaque année, vous favoriserez le renouvellement de la ramure par du bois plus jeune et maintiendrez ainsi une bonne compacité de la haie. C'est lors de cette taille que vous limiterez les hauteurs et largeurs de votre haie aux dimensions voulues.
Pour la taille d'été, taillez de façon plus modérée pour ne pas dégarnir le nouveau feuillage en vous contentant d'égaliser et de maintenir la forme.
Pour un arbuste cultivé en tige ou en demi-tige, vous serez peut-être amené à pratiquer une troisième taille.
Les troènes correctement plantés dans un sol qui leur convient sont résistants aux maladies courantes. Lorsqu'ils sont atteints par des maladies cryptogamiques (dues à des champignons microscopiques), c'est parce que leur sol est trop humide et/ou qu'ils sont trop à l'ombre sauf peut-être pour l'oïdium. Sa présence ne passe pas inaperçue puisqu'elle se traduit par la formation d'un voile blanc qui recouvre progressivement toute la partie du plant atteint. Il entraîne son affaiblissement pouvant aller jusqu'à sa perte en empêchant la photosynthèse.
Même s'ils sont cultivés dans de bonnes conditions, ils peuvent subir des attaques d'insectes ravageurs. C'est ainsi que le puceron du troène peut parfois développer, lors du redémarrage de la végétation, des attaques d'ampleur suffisante pour affaiblir les plants. Les feuilles envahies s'enroulent dans le sens de la longueur. Les jeunes pousses se tordent au lieu de pousser droites. Coupez et brûlez les quelques rameaux infestés dès le début de l'attaque puis pulvérisez régulièrement de l'eau savonneuse tout autour.
Autres insectes piqueurs-suceurs pouvant entraîner des dégâts importants, des cochenilles. Regroupées en petits amas, protégées par leurs carapaces ou sous un feutrage blanc floconneux, le long des nervures principales au dos des feuilles, elles excrètent un miellat « pègueux » favorisant l'apparition de maladies à champignons. Elles sont plus difficiles à traiter car protégées de nombreux traitements par leurs carapaces. Il existe cependant des traitements biologiques utilisant des prédateurs naturels tels que certaines coccinelles.
Parmi les autres ravageurs pouvant atteindre plus rarement les troènes, un petit charançon noir de 1 cm, l'otiorhynque du prunier, poinçonne le bord des feuilles de façon semi-circulaires en les dévorant pendant la nuit. Durant la journée, il est caché et invisible. Ses larves s'attaquent, elles, aux racines et radicelles. Ce sont elles qui affaiblissent surtout l'arbuste atteint. Pratiquez une lutte biologique contre les larves en répandant au sol une suspension de minuscules nématodes.
Enfin, deux papillons, la fausse teigne du lilas et le sphinx du troène, pondent des œufs sur les feuilles de troènes. Ces œufs donnent des larves, minuscules chenilles mineuses ou grosses chenilles bien visibles qui dévorent le limbe des feuilles en y creusant des galeries pour les mineuses ou la feuille en entier pour les chenilles durant la nuit. Les chenilles sont très voraces mais peu nombreuses d'où l'importance limitée de leurs dégâts. Leur nombre étant limité, vous pouvez vous contenter de les récolter pour les brûler ensuite.
Pour multiplier un troène, la méthode la plus facile à réaliser est le bouturage, à pratiquer soit en juillet, soit en septembre-octobre. Vous pouvez profiter d'une taille pour le réaliser.
En juillet, vous utiliserez des boutures herbacées.
Prélevez au sécateur des extrémités d'environ 20 cm, effeuillées à la base sur 8 cm environ. Supprimez également l'autre extrémité avec ses feuilles de façon à raccourcir la bouture à 15 cm environ. Puis, plantez ces boutures, de 5 cm environ, en pépinière par 3 ou 4 dans des conteneurs remplis d'un mélange de terre enrichie de tourbe ou terreau et de sable grossier.
Arrosez en pluie et placez le tout a l'abri du soleil direct. Maintenez légèrement humide jusqu'à l'automne où vous pourrez les repiquer en place définitive.
En septembre, vous utiliserez des boutures semi-aoûtées.
Préparez des boutures de 15 à 20 cm de long, effeuillées à moitié à partir de la base ligneuse. Vous pouvez tremper l'extrémité ligneuse (de couleur marron) dans de l'hormone de bouturage. Plantez-les de 10 cm environ dans un sol enrichi de tourbe ou de terreau et de sable grossier, sous châssis froid.
Protégez le châssis du froid pendant l'hiver. Au printemps, vous repiquerez les boutures qui ont prise dans des pots ou conteneurs pour mise en place définitive à l'automne.
Plantez des haies de troènes qui, outre leur aspect décoratif et leur effet occlusif, favorisent l’hébergement de très nombreux insectes dont beaucoup sont utiles pour le jardin.
Trouver une plante
ou
Pour aller plus loin
Produits
Tatie Jeanine n’aura plus le dernier mot
En vous inscrivant, profitez en exclu de nos services gratuits :