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La fumeterre, Fumaria officinalis, est une plante annuelle de la famille des Papavéracées, à tiges molles, grêles et rameuses de 20 cm. Elle possède des feuilles vert bleuté, pennatiséquées, à lobes très frêles, très découpés, dont le dessin rappelle l'empreinte d'une patte de poule. Elles sont découpées de manière symétrique par rapport à l'axe de la nervure centrale. Les fleurs se présentent en épis, entre février et juin, avec parfois une remontée en septembre. D'une taille d'environ 1 cm, parfois moins, elles sont tubulaires, bilabiées et munies d'un éperon. Leur couleur varie du blanc au rose plus ou moins sombre, avec des taches pourpres à leur extrémité. Le fruit est un akène, capsule ronde et verte, contenant une seule graine. La graine commence à apparaître à la base de la sommité fleurie alors que le reste de la tige est toujours en fleur.
Une originalité : la fumeterre officinale est la seule Papavéracée à ne pas présenter de latex à la cassure.
C'est une plante herbacée rudérale, une plante qui pousse dans les ruines, les vieux murs, les chemins et décombres, mais elle est aussi très fréquente des lieux cultivés. Si c'est en plaine qu'on la rencontre fréquemment, on peut aussi la trouver jusqu'à 1 500 m.
Pourquoi ne pas adopter au jardin cette petite sauvageonne ? Elle ressemble à d'autres papavéracées comme l'eschscholtzia californica ou la corydale, en plus discrète. Elle a sa place au jardin d'herbes et au jardin de médicinales comme en rocaille, en jardin de graviers ou entre les dallages. Si vous la semez, si elle se plaît, elle s'installera à vie, sans jamais devenir envahissante, car selle s'arrache facilement, grâce à ses racines, petites et fragiles.
Tout est délicat dans cette plante, les tiges étant aussi très cassantes. La fumeterre fleurit au printemps, puis si l'été n'est pas trop sec, à nouveau en septembre. Cette plante basse et touffue, possède des tiges tendres qui la rendent déstructurée ; laissez-la s'appuyer sur ses voisines.
Ce sont les sommités fleuries qui sont utilisées, en décoction ou en infusion, dans cette plante, dont les propriétés médicinales sont connues depuis fort longtemps.
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Semez la fumeterre en pleine terre, en terrine ou dans les vieux murs et autres anfractuosités, en tout sol, au soleil ou à mi-ombre.
En automne, en hiver ou en tout début de printemps, lorsque les nuits sont encore froides.
Les graines de fumeterre ont besoin de stratification à froid, c'est pourquoi on les sème lorsqu'il fait froid. La technique du réfrigérateur convient aussi : entreposez vos graines dans le bac à légumes pendant quelques semaines avant le semis.
Pour le semis en pleine terre, nettoyez bien le sol des pierres et mauvaises herbes. Semez en ligne, et recouvrez de 1 cm de terreau. Laissez faire les saisons, en arrosant tout de même de temps en temps si la terre devient trop sèche et si l'hiver est pauvre en précipitations.
En caissette, semez dans un terreau pour semis. Mais le repiquage est compliqué, car la plante est très cassante. Le semis en pastilles de tourbe (une graine par pastille) est une bonne solution quant à la fragilité du repiquage. Gardez la surface du bac humide.
Si vous souhaitez l'installer entre des pierres disjointes ou dans un vieux mur, préparez une boulette de terre, glissez une graine au milieu, et placez la boulette entre deux jointures.
Les graines germent en une à deux semaines à la fin de l'hiver ou en début de printemps, et le taux de germination est élevé.
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Pour le semis en caissette, repiquez en godet de tourbe lorsque les plantules ont 4 ou 6 feuilles.
En pleine terre, laissez les plantes vivre toutes seules. Si vous les souhaitez plus trapues, avec un port moins lâche, rabattez-les de moitié lorsqu'elles mesurent 7 à 8 cm de haut. Ainsi, elles se ramifient.
N'hésitez pas à les planter serrées, ainsi elles se soutiennent les unes les autres. Vous pouvez aussi les laisser s'allonger sur les plantes voisines, surtout au jardin d'herbe. Dans le romarin, par exemple.
Pour qu'elles restent vivantes et élégantes jusqu'à l'automne, un arrosage estival s'impose, surtout dans les régions à été très chaud. Cette fraîcheur leur permet de refleurir en septembre.
Suivant la région et la date du semis, récoltez les sommités fleuries entre février et mai, et en septembre s’il y a une remontée.
Faites sécher ces fleurs sur un tamis, au soleil. La plante se conserve pendant un an si elle est entreposée dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière.
La fumeterre permet l’élimination des toxines, étant à la fois cholagogue, diurétique et dépurative. Elle est également apéritive et tonique.
Pour faire une infusion : 2 ou 3 g de fleurs dans une tasse d’eau bouillante, à laisser infuser durant 10 minutes. Filtrez et buvez une demi-heure avant les repas. Pour une cure dépurative, faites ce traitement pendant une dizaine de jours. L’infusion peut être préparée avec la plante fraîche, moins amère, ou sèche
En utilisation externe, la fumeterre permet de soigner les dartres et l’eczéma et agit sur le teint brouillé. Bien qu’ayant une efficacité reconnue, la fumeterre agit lentement sur les problèmes de peau. Soyez patient, et agissez simultanément en interne et en externe.
L’infusion de fumeterre, en application locale, est aussi utilisée pour soulager la conjonctivite.
En phytothérapie, on trouve la fumeterre sous diverses formes et préparations : infusions, poudres, extraits secs en gélules, sirops, teintures mères, extraits fluides, décoctions, lotions, nébulisats.
Composition : la fumeterre officinale contient des alcaloïdes dont le principal est la fumarine, ainsi que des sels de potassium, des flavonoïdes et des tanins.
Précautions d’emploi de la fumeterre : comme pour toutes les plantes utilisées pour se soigner, il est recommandé de prendre un avis médical avant d’utiliser la fumeterre très régulièrement en préparations faites maison, et de ne pas dépasser 6 g par jour.
Contre-indications : la fumeterre ne doit pas être utilisée par des personnes ayant une insuffisance hépatique importante et est contre-indiquée chez les personnes souffrant d’hypertension.
Effets indésirables : la fumeterre, en doses trop fortes, peut entraîner des diarrhées et des difficultés respiratoires.
aurelio candido/CC BY NC SA 2.0/Flickr
Récoltez les graines en fin de printemps ou en octobre. Elles sont faciles à récupérer à la main.
Pour lutter contre les pucerons, les coccinelles, et surtout leurs larves sont très efficaces ! Cela s'appelle la lutte biologique. La lutte biologique, c'est l'utilisation d'organismes vivants pour prévenir ou réduire les dégâts causés par des ravageurs. Ce qui signifie, en clair, que c'est faire appel à la nature en employant les prédateurs naturels pour combattre les ravageurs. S'il n'y a pas assez de coccinelles dans votre jardin, vous pouvez vous procurer des larves, au printemps, en jardinerie ou dans des organismes spécialisés.
Une autre méthode consiste à semer des capucines pas trop loin de la fumeterre. Les pucerons en sont si gourmands qu'ils oublieront les plantes voisines pour coloniser les capucines !
Noms communs et régionaux : fumeterre, fumée de terre, fiel de terre, herbe à la jaunisse, fleur de terre, herbe à la veuve, pied de Céline, pisse-sang…
Petits noms anglais : common fumitory, earth smoke
Plusieurs significations sont attribuées à son nom : son suc fait pleurer comme la fumée, selon Olivier de Serres ; ou encore ses feuilles aériennes et légèrement grises donnent une impression de vapeur ou ressemblent à de la fumée sortant de terre ; ou bien la plante laisse un léger goût fumé en bouche…
La fumeterre était déjà utilisée dans l’Antiquité, sous le nom d’herbe à jaunisse. Galien la prescrivait en cas d’affections du foie. Le suc extrait de la plante était utilisé, localement, pour traiter la gale et le prurit. Dès le XVIe siècle, on reconnaît ses vertus dépuratives et son efficacité sur les problèmes de peau.
Claude Galien (Claudius Galenus) 131-201 apr. J.-C. était un médecin et physiologiste grec, établi à Rome. C’est l’une des grandes figures de la médecine antique. Ses études anatomiques sur les animaux et ses observations sur les fonctions du corps humain dominèrent la théorie et la pratique médicales pendant quatorze siècles.
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