Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Récolte
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Les Lagenaria comportent 6 espèces annuelles ou vivaces, grimpantes qui semblent originaires d'Afrique. Contrairement à beaucoup de Cucurbitacées, les fleurs sont blanches. On les nomme aussi « les gourdes à fleurs blanches ». Leurs feuilles sont assez malodorantes lorsqu'on les froisse. Les fruits sont des calebasses de tailles et formes différentes dont l'usage ou l'aspect leur ont valu des noms vernaculaires explicites.
Le fruit de la gourde calebasse ou courge pèlerine (Lagenaria siceraria 'Pélerine') possède une forme de poire d'environ 20 cm de haut. Son nom vient du fait que les pèlerins de St Jacques de Compostelle le portaient comme gourde à la ceinture.
La plante annuelle émet de longues tiges velues rugueuses ornées de vrilles et de grandes feuilles alternes, en forme de cœur à la base et légèrement lobées. La surface du limbe est douce au toucher contrairement aux feuilles de citrouilles ou potirons.
Les fleurs mâles et femelles sont séparées sur un même pied (monoïques). Elles sont portées par un pédoncule plus long chez la fleur mâle. Leur corolle blanche parfumée est faite de 5 pétales soudés à la base et se termine en étoile. Les fleurs femelles se distinguent bien grâce au renflement de l'ovaire sous la corolle, qui donnera naissance au fruit après fécondation. Les fleurs ont la particularité de s'ouvrir au crépuscule.
Les jeunes fruits sont souvent consommables mais l'intérêt réside surtout dans l'usage que l'on fait des fruits secs à la fois légers, étanches, robustes, de dimensions et formes très variables. Ces baies renferment des pépins noyés dans une chair douce. D'environ 1 cm de long, ils ont une forme plate, plus ou moins rectangulaire avec des petits renflements aux sommets du rectangle. Leur surface est parcourue de stries plus claires.
Les fruits possèdent des propriétés médicinales et sont de saveur assez fade mais sont consommés en Inde et en Asie du Sud-Est comme des courgettes. Leur teneur en cucurbitacine rend la chair plus ou moins amère. À maturité, l'épiderme (péricarpe) lisse ou couvert de verrues – il ne s'agit pas d'une maladie – se durcit et prend de jolies teintes brunes ou vert tacheté. La chair se rétracte si bien qu'il est possible d'entendre les graines tinter lorsque l'on secoue fortement.
En Afrique, les calebasses de différentes tailles sont coupées par le milieu pour faire des instruments de cuisine (saladiers, cuillères, gourdes) ou pour servir de caisse de résonance aux balafons, au berimbau ou à la kora. Elles sont également faciles à peindre ou à pyrograver et sont à l'origine des maracas dont il a suffi de percer un trou et de remplir de sable pour rythmer les sambas brésiliennes, etc. La variété 'Sennari' forme une petite bouteille de 5 à 15 cm qui sert à transporter le saké au Japon. 'Penguin' servait de récipient à poudre à canon. D'autres s'utilisent comme étui pénien dans les tribus de Papouasie-Nouvelle-Guinée, comme flotteurs pour les filets de pêche…
Le terme Lagenaria vient du latin lagena, « flacon », le lagenarius désignant le fabricant de bouteilles. Siceraria vient probablement du latin siccus qui veut dire « sec » faisant référence à l'usage des fruits secs.
Ne pas confondre : le calebassier (Crecentia cujete) est un arbre d'Amérique tropicale de la famille des Bignoniacées qui produit aussi des fruits de type calebasse.
Ces plantes coureuses exigent de la chaleur et un temps de végétation plus long que les coloquintes mais ne doivent pas rester plus de 3 semaines en godet avant d'être repiquées.
De nature vigoureuse, prévoyez de les faire grimper sur une pergola solide et assez élevée (pensez à la taille et aux poids des fruits qui pendront), un vieil arbre, un grillage ou bien sur un talus notamment pour les fruits ronds ou à col courbe.
Choisissez une exposition ensoleillée ou mi-ombragée et un emplacement au sol riche et bien drainé. La plantation dans un grand bac sur une terrasse reste possible.
Environ 3 semaines avant le repiquage en pleine terre, soit en mars-avril selon les régions. Les jeunes plants sont mis à germer au chaud pendant 2 ou 3 semaines et se plantent dès qu'il n'y a plus de risque de gelées et qu'ils atteignent 30 à 40 cm de haut.
Semez les graines en godet ou en terre sous châssis, sur couche, sous serre ou directement en place si la température du sol atteint 21 °C (mai). Si vous laissez trop longtemps les plants dans leur godet, les racines deviennent fibreuses et le plant a du mal à reprendre d'une part et à acquérir une croissance harmonieuse d'autre part.
Enfoncez les graines de 2,5 à 5 cm de profondeur, espacées de 15 à 30 cm ou une seule par godet. En pleine terre, les rangs sont espacés de 2 à 2,50 m. Après germination, éclaircissez en laissant un plant tous les 90 cm.
Comme toutes les Cucurbitacées, ce sont des plantes gourmandes qui poussent volontiers, directement sur le tas de fumier. Creusez des trous d'environ 30 cm en tous sens et remplissez avec du compost. Repiquez les plants dans chacun des trous puis recouvrez avec la terre que vous avez extraite. Espacez les plants de 3 à 5 m.
Pour une culture en bac, remplissez ce dernier d'un terreau de qualité.
Contrôlez les mauvaises herbes autour des plants afin que le feuillage soit bien aéré. Cela évite la transmission de maladies.
Arrosez copieusement après de fortes chaleurs en évitant de mouiller le feuillage.
Aidez les pousses à s’accrocher au fur et à mesure de leur développement.
Il est inutile de tailler les tiges pour accélérer la floraison.
Le mildiou et l'anthracnose peuvent s'attaquer au feuillage et réduire fortement la production de calebasse voire entraîner la mort de la plante. Évitez de mouiller le feuillage, appliquez un traitement à base de cuivre ou autre fongicide en cas d'attaque.
Pour être consommées, les calebasses se cueillent encore vertes et tendres.
Pour une longue conservation des calebasses, récoltez le plus tard possible juste avant les gelées. En général, le feuillage est déjà desséché. Coupez le fruit en laissant une partie du pédoncule pour une meilleure conservation.
Manipulez les fruits avec précaution et lavez la peau au savon de Marseille. Faites-les sécher pendant 3 semaines en les séparant bien et en les tournant sur chaque face.
Le lustrage à la cire d’abeille renforce leur éclat et les protège de l’humidité.
La fécondation croisée prédomine : la fécondation a lieu entre le pollen et l'ovaire de fleurs issues de plants voire de variétés différentes si bien que l'on n'est pas sûr de conserver la même variété. Sous nos climats, une distance de quelques centaines de mètres entre 2 variétés distinctes garantit une certaine homogénéité des descendants. Les fleurs peuvent aussi s'autoféconder c'est-à-dire être fertilisées par des fleurs du même plant.
La courge est idéale pour couvrir de grandes surfaces en peu de temps, faire de l’ombre pour créer une ambiance agréable.
Les origines du Lagenaria sont restées longtemps un mystère car on a retrouvé des objets qui témoignent de leur utilisation aussi bien au Pérou 12 000 ans av. J.-C., en Thaïlande, 8 000 ans av. J.-C qu’en Zambie, 6 000 ans plus tard. Cela vient sans doute du fait que leurs fruits flottent et peuvent traverser les mers sans problème pendant plus de 7 mois sans que les graines soient altérées.
On pense que la plante vient d’Afrique et aurait atteint les côtes américaines et asiatiques, il y a 8 à 9 000 ans. Elle aurait été une des premières plantes domestiquées en Amérique, peut-être même rapportées par ses premiers habitants en provenance d’Asie. Les analyses génétiques des formes asiatiques et africaines ont depuis confirmé cette provenance d’Asie des formes américaines.
La plante est citée par Pline l’Ancien (23-79) sous le nom de cucurbita. Elle figure parmi les plantes potagères recommandées dans le capitulaire De Villis élaboré au Moyen-Age sous Charlemagne.
Trouver une plante
ou
Pour aller plus loin
Produits
Tatie Jeanine n’aura plus le dernier mot
En vous inscrivant, profitez en exclu de nos services gratuits :