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Plantation
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Floraison
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Taille
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Le genre Chionanthus regroupait seulement deux espèces des régions tempérées, virginicus et retusus jusqu'à ce que l'on inclut les Linociera, des plantes persistantes d'origine tropicale. Il fait partie de la famille des Oléacées comme l'olivier et le frêne, reconnaissable entre autres à ses feuilles opposées et ses fruits rappelant l'olive. L'espèce nord-américaine Chionanthus virginicus est la plus répandue dans nos jardins car elle tolère de très basses températures de l'ordre de -25 °C tandis que l'espèce orientale, Chionanthus retusus, ne supporte que jusqu'à -15 °C.
Chionanthus retusus, en provenance de Chine, Corée et Japon, forme davantage un arbre en forme de parasol, de 5 à 9 m de haut, recouvert par sa floraison de neige. Ses feuilles luisantes vert foncé arborent différentes formes et tailles de limbe tandis que ses épis dressés de fleurs de 25 mm de long paraissent à profusion sur la cime. Son écorce grise se fissure profondément. Cette espèce s'adapte à différents climats, frais, chauds à tropicaux.
Chionanthus virginicus est une espèce des bois et fourrés humides peuplant une large frange est des États-Unis, allant du Missouri jusqu'à New York et du Texas jusqu'en Floride. Il forme un buisson au port large, arrondi et irrégulier et peut même se mener en arbre de 3 à 9 m de haut si vous prenez soin d'élaguer les branches basses. Les feuilles simples, opposées d'un vert franc sont velues sur le revers. Elles naissent juste au moment de la floraison pour atteindre 15 à 20 cm de long sur une largeur un peu plus importante que chez Chionanthus retusus, de 6 cm. Les couleurs automnales sont d'un splendide jaune d'or.
La floraison intervient parfois assez tard, sur des sujets âgés de 4 à 10 ans. Les fleurs mâles et femelles, de 1 à 2 cm de long, paraissent généralement sur des sujets différents. La plante est qualifiée de « dioïque » mais certains sujets sont capables de produire les deux types de fleurs. Les sujets mâles livrent la plus spectaculaire floraison faite de panicules de fleurs légèrement mentholées, dotées de quatre pétales blancs évoquant des franges. Les inflorescences sont plus longues que chez Chionanthus retusus dépassant les 10 cm. De petits fruits bleu foncé d'aspect cireux paraissent sur les sujets femelles en août-septembre.
L'écorce du tronc est grise à ocre et devient craquelée avec l'âge.
BlueRidgeKitties/CC BY NC SA 2.0/Flickr
Plantez le Chionanthus en sol acide, riche, humide et profond (50 cm de terre arable), bien drainé. Il apprécie les sols limoneux ou humifères, les rives des cours d'eau. Évitez de l'installer en sol sec ou calcaire. Choisissez un emplacement ensoleillé, légèrement ombragé en climat sec. Il fait merveille en isolé mais peut s'intégrer à une haie champêtre ou un massif, voire pousser en bac.
L'arbre à neige peut se greffer sur Fraxinus ornus (frêne à fleurs) pour supporter des sols calcaires. L'espèce retusus est plus tolérante au calcaire.
À l'automne de préférence (entre octobre et novembre).
Amendez le sol avec de la tourbe ou de terreau pour qu'il conserve l'humidité. Si vous le menez en arbre, plantez un solide tuteur avant de placer la motte dans le trou.
Maintenez un sol frais durant l'été avec un paillage.
Élaguez les branches basses si vous souhaitez le mener en petit arbre. Sinon, il est inutile de le tailler d'autant que les fleurs paraissent sur du bois âgé. Réalisez un petit nettoyage en fin d'hiver si besoin.
Pas de nuisibles connus.
Distant Hill Gardens/CC BY NC ND 2.0/Flickr
Le chionanthus se multiplie par semis, marcottage, greffage, bouturage.
Le chionanthus est une plante facile, tolérant même la pollution et qui s’intègre à merveille dans les haies champêtres car la floraison se fait parfois attendre. Ses fruits sont appréciés des oiseaux.
Chion vient du grec et désigne la neige, anthos la fleur. Le nom d’espèce virginicus évoque l’État de Virginie tandis que retusus signifie « émoussé » en latin, peut-être en référence à ses feuilles de taille irrégulière.
Les racines et l’écorce étaient utilisées par les Amérindiens pour soigner les inflammations de la peau. L’écorce pilée servait à panser les blessures. La médecine moderne l’emploie pour traiter différentes maladies (congestion, infections…).
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