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Le genre Cyathea, qui a donné son nom à la famille des Cyathéacées, comprend le plus grand nombre d'espèces au sein des fougères (Ptéridophytes) après le genre Asplenium. Près de 600 espèces de Cyathea peuplent ainsi les régions tropicales et subtropicales humides de l'hémisphère Sud.
Leur taille est très variable, mais la plupart d'entre elles sont arborescentes, capables de se dresser jusqu'à 15 m de hauteur, déployant au sommet de très grandes frondes souples, moins rigides que chez la Dicksonia antarctica (syn. Balantium antarcticum), plus communément plantée chez nous. La croissance des Cyathea peut être très rapide si les conditions sont réunies.
Le stipe des Cyathea, en général unique, est constitué par la superposition de la base des frondes qui après leur chute laissent une jolie cicatrice. Chez les Cyathea, les pétioles des frondes sont couverts de poils ou d'écailles en forme de paillettes parfois même de courtes épines. Les pétioles peuvent persister assez longtemps une fois que la fronde est desséchée livrant une surface bariolée qui les distingue des Dicksonia notamment.
Les frondes naissent au centre du stipe, les unes après les autres ou de façon simultanée, et déroulent leur crosse de manière élégante. Les jeunes frondes, encore enroulées en crosse, sont couvertes d'écailles blanches, brunes ou noires qu'elles perdent généralement par la suite. Les grandes frondes des Cyathea sont incisées de façon plus ou moins importante selon l'espèce et le positionnement au sein de la couronne : pennées, bipennées ou tripennées.
L'espèce Cyathea australis est celle qui tolère le mieux l'absence de forte humidité atmosphérique et semble la plus rustique, mais elle est toutefois plus délicate à cultiver que Dicksonia antarctica.
Cyathea cooperi est la plus fréquemment proposée à la vente pour sa rapidité de croissance et sa facilité à reprendre après importation des stipes sans racines. Il faut savoir qu'elle est souvent vendue sous le faux nom de Cyathea australis. Toutes 2 sont originaires des forêts tropicales de l'Est australien, mais leur rusticité diffère quelque peu.
sanxiaodevea/Domaine Public/Flickr
Placez la fougère à mi-ombre voire à l'ombre. Si les feuilles se sont développées au soleil, elles pourront supporter quelques heures de soleil estival.
Cyathea australis est sans doute aussi rustique, voire plus que Dicksonia antarctica bien que celle-ci soit plus répandue. Elle tolère mieux les situations ventées même si son feuillage grille plus vite avec le froid. La défoliation totale intervient vers -4 à -5 °C, mais le stipe peut résister jusqu'à -9 à -10 °C si la température remonte en journée.
Ainsi vous pouvez admirer des Cyathea sur le littoral atlantique et méditerranéen dans des conditions d'atmosphère humide et semi-ombragées.
Au printemps de préférence pour une plantation en pleine terre.
Les fougères arborescentes vivent dans des sols lessivés et réclament peu de matière organique. Plantez-les dans un sol de type terre de bruyère ou sableux en ajoutant de la tourbe ou du terreau de feuilles, mais assurez-vous qu'il draine bien. Sous nos climats tempérés, il est fréquent de voir des fougères plantées sur des talus semi-ombragés afin de faciliter le drainage au pied.
En pot, mélangez 50 % de terreau de feuilles grossier ou de tourbe blonde avec à parts égales de la terre franche, du sable et du charbon de bois.
Important : n'oubliez pas de tuteurer le stipe pendant les 2 années qui suivent la plantation, car l'enracinement est encore peu profond.
sanxiaodevea/Domaine Public/Flickr
Entretenez une bonne fraîcheur du sol, notamment en été, sans noyer les racines pour autant. Une brumisation du tronc durant l'été est un bon moyen de maintenir la croissance et d'éviter que les frondes ne sèchent subitement. La fougère est en effet capable d'absorber l'humidité ambiante par les racines qui tapissent son tronc.
En intérieur, vaporisez les frondes et le stipe aussi souvent que possible surtout si la fougère est maintenue dans une pièce chauffée durant l'hiver. Sinon toutes ces fougères supportent de passer l'hiver dans une serre froide, à l'abri du gel.
Attention, la fougère réagit mal à un apport brutal d'azote minéral au pied. Les feuilles deviennent flasques et pendantes en quelques jours :
La plante réagit généralement très vite en émettant de nouvelles frondes vert intense. Assurez la fertilisation entre mars et novembre puis cessez les apports.
En hiver, veillez à protéger le bourgeon terminal avec une épaisse couche de frondes desséchées, de paille ou d'aiguilles de pin. Entourez les stipes fins plus sensibles au froid, comme ceux de C. ooperi, avec du voile d'hivernage et un tapis de brande jusqu'au sommet.
Au début du printemps.
Il est généralement inutile de tailler la Cyathea si ce n’est pour ôter les frondes fanées disgracieuses qui auront servi à protéger le sommet de la fougère durant l’hiver.
Conservez la jupe de rachis desséchés sur les espèces C. smithii et C. dregei.
Le vent, le gel, l'excès de soleil, le manque d'eau sont les principaux ennemis des fougères arborescentes.
Le champignon Rhizoctonia dû à un manque de drainage fait parfois pourrir les racines. Replantez la fougère dans un milieu plus drainant ou ajoutez du sable ou gravier au fond du trou de plantation.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Chez nous, le semis est plus accessible bien que la germination de spores ne soit pas chose aisée et la durée de culture de plusieurs années avant que la fougère ne forme un stipe.
À tout moment de l'année au chaud ou en fin d'automne-hiver dès que les spores sont récoltées.
La difficulté est de récolter les spores au bon moment lorsque les sporanges s'ouvrent et virent de couleur, passant du vert gris à l'orange brun. Vous pouvez ôter quelques frondes sur le point de libérer les spores tous les 4 jours et les mettre dans un sachet en papier jusqu'à leur expulsion.
Semez ensuite les spores à la surface d'une terrine remplie d'un substrat composé de frondes finement hachées, de mousse de tourbe ou de sphaigne. Versez de l'eau bouillante sur le substrat avant de semer.
Maintenez humide par une pulvérisation d'eau douce régulière ou posez une vitre en laissant passer un peu d'air. N'enterrez pas les spores et placez la culture à la lumière indirecte, entre 20-25 °C.
La germination des spores prend entre 2 semaines et 6 mois. Des lames vertes appelées prothalles (gamétophytes) finissent par recouvrir toute la surface de la terrine formant une sorte de mousse.
Repiquez chacune d'elles dans les plots d'une plaque de culture remplis d'un fin substrat et continuez à couvrir la culture d'une plaque de verre jusqu'à ce que la première fronde se forme (environ 1 mois plus tard).
Repiquez ces plantules dans un substrat plus grossier (tourbe mélangée à du sable et des morceaux de charbon de bois) pour entamer le développement de la fougère.
Il s'agit d'être patient, car le tronc ne se forme qu'au bout de plusieurs années.
Cyathea australis pousse en compagnie de Dicksonia antarctica dans les forêts humides de l’est de l’Australie jusqu’à 2 200 m d’altitude. Elles apprécient l’humidité permanente qui règne toute l’année en altitude, jusqu’aux forêts de nuages et de brouillard, avec des températures relativement fraîches. En descendant vers le Sud, on les trouve qu’au niveau de la mer, car la chaleur est moins intense.
Cyathea australis est une plante d’une importante écologique non négligeable dans son pays, car une petite abeille Exoneura robusta fait son nid exclusivement dans la moelle de ses frondes mortes. Cette abeille allodapine est particulière, car elle élève ses larves en communauté avec les abeilles adultes contrairement à nos abeilles, et pollinise beaucoup de plantes du sud-est australien.
Cyathea vient du grec kyatheion, signifiant « petite coupe » en référence à la forme du sore (amas de sporanges contenant les spores). L’épithète australis signifie « du sud », smithii honore le conservateur des Jardins botaniques royaux de Kew, John Smith (1798-1888), dregei fait référence à Johann Franz Drège (1794-1881), explorateur et collectionneur de plantes allemand qui a travaillé en Afrique du Sud, medullaris signifie « moelle ». Cooperi fait honneur à Daniel Cooper (1821-1902), membre de l’ancien Conseil législatif de la Nouvelle-Galles-du-Sud à partir de 1849 et de la nouvelle Assemblée législative après l’octroi de l’autonomie gouvernementale responsable en 1856.
Les troncs des fougères arborescentes servent parfois de matériau de construction, de clôture ou à créer des sentiers de fortune. La moelle de Cyathea smithii était consommée comme source d’amidon, mais sa teneur en résine en faisait certainement une nourriture de dernier ressort.
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