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Il existe 56 genres de Restios et près de 490 espèces pratiquement toutes réparties dans l’hémisphère Sud : 330 en Afrique notamment dans le fynbos d’Afrique du Sud, 150 en Australie, 4 en Nouvelle-Zélande, 1 au Chili et 1 en Asie du Sud-Est. Les Restios sont des monocotylédones vivaces qui rappellent à la fois les bambous – en beaucoup moins envahissants, avec des tiges cannelées cylindriques et des feuilles sans limbe – et les joncs (Cypéracées) – si ce n’est que les inflorescences sont terminales au lieu d’être dispersées le long des tiges.
Vers l’extrémité des tiges, des verticilles de rameaux secondaires fusent et produisent un feuillage plumeux constitué des gaines (base de la feuille qui embrasse la tige chez les graminées notamment) vertes très divisées qui donnent un aspect très léger à la plante.
Le feuillage est constitué seulement des gaines foliaires, caduques ou persistantes, et fortement divisées, leur donnant cet aspect échevelé. La taille des Restios varie entre 0,10 et 4 m de hauteur. Le feuillage est si réduit que la fonction photosynthétique est en grande partie assumée par les tiges.
Les fleurs à pétales et sépales marron sont rassemblées en épis, panicules ou grappes d’épillets de sexe mâle ou femelle. La plupart des espèces sont dioïques et rien ne permet de distinguer les pieds mâles des pieds femelles tant que le sujet n’a pas fleuri. La pollinisation se fait pas le vent comme chez les Poacées (Graminées). La graine est soit seule, évoquant une petite noisette, soit contenue dans une capsule, seule ou unie à 1 ou 2 autres graines selon l’espèce.
Les graines, assez grosses, possèdent un élaiosome blanc (excroissance charnue attachée à la graine), riche en protéines qui attire les fourmis dès que la semence tombe au sol, et sont emportées à la fourmilière. Les fourmis consomment l’élaiosome et stockent la graine dans la zone d’élimination des déchets de la fourmilière. Cette action préserve la graine qui se trouve à l’abri des petits rongeurs et dans un milieu fertile, idéal pour germer. On parle de symbiose mutualiste.
Bon à savoir : les tiges de Cannomois sont utilisées pour constituer des toits de chaume dans le Cap-Ouest d’Afrique du Sud. Elles ont longtemps servi à fabriquer des balais après séchage ce qui leur a valu le nom vernaculaire de besemriet en afrikaans qui signifie « balai ». L’utilisation pour la fleur coupée devient aussi très tendance notamment avec l’espèce Cannomois grandis.
Krzysztof Ziarnek/CC BY-SA 4.0/Wikimedia
C. grandis tolère des gelées pas trop fortes (-7 à -10 °C) et se porte très bien en Bretagne comme au jardin exotique de Roscoff qui détient la collection CCVS (Conservatoire des collections végétales spécialisées) des Restionacées ou sur le pourtour méditerranéen.
Il se plaît en plein soleil, à mi-ombre voire à l'ombre. Vous pouvez en faire des haies ou l'intégrer à un massif exotique en prenant soin de lui réserver suffisamment d'espace (1,50 m au sol, 2-3 m en hauteur). La plante joue avec la moindre brise et crée du mouvement dans le jardin. La texture floue de sa végétation s'emploie aussi comme toile de fond pour mettre en valeur des formes découpées.
C. virgata, moins rustique, exige le plein soleil et un apport d'eau régulier dans un sol qui draine bien.
Au printemps, après tous risques de gelées si vous le plantez en pleine terre. En pot, le rempotage peut aussi se faire à l'automne.
Plantez le Cannonois dans une terre acide à neutre (gréseuse, schisteuse ou sableuse) et drainée, mais pas trop sèche. Cannomois grandis peut difficilement se diviser ou se déplacer une fois installé car les racines très profondes et solides plongent avec force dans le sol pour chercher l'eau.
Il est conseillé de lui associer des plantes robustes capables de se frayer un passage dans le réseau de rhizomes comme des plantes à bulbes de type Watsonia borbonica, Aristea capitata ou des arbustes de type Leucadendron argenteum ou Polygala virgata pour rester dans le thème des plantes sud-africaines.
Les Cannomois tolèrent aussi d'être cultivés en pot sur une terrasse. Vous pouvez ainsi le rentrer dans une serre froide si les hivers sont rigoureux.
Remplissez un profond conteneur avec dans le fond une couche de graviers ou de tessons de poterie sur 10 cm puis du terreau ou de la terre de jardin mélangée à du sable ou du compost.
Krzysztof Ziarnek/CC BY-SA 4.0/Wikimedia
Pensez à bien arroser le Cannomois surtout s'il est en pot et pour assurer une bonne reprise. Après un gel important, une plante bien développée repart généralement de la souche à condition de veiller à ce qu'elle ne manque pas d'eau l'année qui suit.
Le Cannomois comme la plupart des plantes du fynbos n'est pas très gourmand, mais vous pouvez appliquer un engrais pauvre en phosphore ou du compost pendant la phase de croissance –2 fois par an, s'agissant d'une culture en pot – sinon il n'est pas vraiment nécessaire de fertiliser le sol.
Protégez la touffe avec un voile d'hivernage jusqu'à ce que la plante soit bien installée ou rentrez-la à l'abri dans un local éclairé mais pas trop chauffé.
Attention aux espèces à rhizomes qui ont tendance à beaucoup s'étaler. Employez une barrière anti-rhizome ou une buse en béton pour arrêter leur extension ou plantez-les dans un grand pot.
Conseil : lorsque la plante a mauvaise mine, n'hésitez à recéper le pied en rabattant toutes les tiges en fin d'automne de manière à simuler l'effet d'un feu.
En fin d’hiver, début de printemps.
Ôtez les tiges et feuilles fanées en coupant au ras de la souche.
Aucun nuisible ou maladie n’ont été constaté à ce jour en France.
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Comme vu précédemment l'espèce C. grandis se multiplie par semis tandis que C. virgata se multiplie essentiellement par division de touffe.
Au printemps.
Le domaine du Rayol (Var) raconte une anecdote intéressante concernant la germination des Restionacées. Le jardinier en chef avait noté que la boutique du jardin de Kirstenbosch au Cap, vendait des kits « Instant smoke plus » qui consistent en de petits disques de papier que l'on met à tremper dans de l'eau avec les graines pendant 24 h. Les substances naturelles contenues dans le papier étaient identiques à celles diffusées par les fumées générées par le brûlage de la plante mère. Le chef jardinier eut l'idée d'épandre des cendres autour des Restionacées du jardin qui provoquèrent la levée des graines au bout de quelques mois.
Les jeunes plantules produisent des tiges à articles et sont très ramifiées formant un buisson plumeux plutôt étalé avant de pousser en hauteur.
En hiver.
Déterrez un plant mature et donnez quelques coups de bêche bien affûtée pour diviser les rhizomes.
Rabattez les tiges feuillues et replantez les touffes dans un sol bien drainé maintenu humide.
Réalisez un apport d'extrait d'algues 1 fois par mois pour encourager l'émission de racines et la repousse des tiges au printemps.
Plantes typiques des fynbos caractérisés par des sols pauvres en azote et phosphore, chaque graine produite de Restios est précieuse et fait l’objet d’adaptations incroyables pour ne pas être pillées par les rongeurs ou ne pas germer inutilement. Les fourmis entrent en jeu pour enterrer les graines après en avoir consommé l’élaiosome et ainsi les mettre à l’abri des rongeurs.
Le feu est un des principaux acteurs du maintien du fynbos car il enrichit le sol avec les cendres lorsque les plantes ont atteint une certaine taille et épuisé les ressources, soit tous les 12-15 ans. Certains Restios repoussent grâce aux puissants rhizomes préservés des flammes, d’autres grâce aux nombreux semis qui germent abondamment après le passage du feu. Il semble que la combustion de la plante mère produise un gaz qui lève la dormance des graines accumulées dans le sol.
Le nom de genre Cannomois signifie « similaire à une canne », du grec canna et omoios. Les épithètes spécifiques dérivés du latin font état de sa grande taille pour grandis et de son port très ramifié pour le second, virgata désignant la branchette.
Le nom fynbos vient de l’appellation qu’ont donnée les colons hollandais à cette végétation originale d’Afrique du Sud fijnbosch, qui signifie « arbustes fins » ou « arbres fins ». Ils faisaient sans doute allusion à la taille réduite des plantes et de leurs feuilles, représentée à la fois par les bruyères, les Restios et les Protéacées.
Une étude récente de Peter Linder de l’université de Zurich a conduit à reconsidérer l’espèce Cannomois virgata et à la diviser en 3 espèces dont les dimensions varient de 1,50 m à 5 m de haut :
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