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Le flétrissement bactérien aux attaques aussi soudaines que potentiellement néfastes peut atteindre de nombreuses cultures potagères ainsi que certains arbres ou arbustes. Les dégâts qu’il peut provoquer sont suffisamment graves pour que vous sachiez le reconnaître et comment le combattre.
Cette fiche pratique vous explique comment lutter contre le flétrissement.
Les maladies que l'on appelle « du flétrissement » ou « flétrissures » se manifestent par le flétrissement des feuilles et des tiges des végétaux atteints. Il est dû à l'arrêt brutal de la circulation de sève dans les vaisseaux des plants malades provoqué par l'envahissement de ceux-ci par plusieurs espèces possibles de bactéries pathogènes qui provoquent leur obturation. Ce phénomène peut entraîner la mort rapide de plantes, de branches entières ou d'arbres.
Le flétrissement bactérien est provoqué principalement par une Enterobactériaceae, Etwinia tracheiphila, ainsi que par une Burkholderiaceae, Ralstonia solanacearum. Lorsque l'une de ces bactéries infecte une plante, elle se répand par ses vaisseaux depuis le point de contamination jusqu'à la tige principale, puis dans tous le végétal.
Ces bactéries ne peuvent vivre en atmosphère sèche en dehors d'un support vivant. En revanche, elles peuvent survivre en hiver dans des plantes adventices (« mauvaises herbes ») qui en sont des porteurs sains ou dans le tube digestif de certains insectes ravageurs tels que des chrysomèles, des criquets ou divers insectes broyeurs pour Etwinia tracheiphila notamment. Elles peuvent également survivre dans des plants cultivés en serre.
Au printemps principalement, lors de la phase de croissance rapide de divers végétaux cultivés qui y sont sensibles, ces bactéries mises en contact mécaniquement avec ceux-ci les pénètrent par des plaies de leur épiderme. Ces plaies peuvent avoir été provoquées par des soins culturaux ou des insectes. La présence d'un film aqueux autour des plaies facilite cette pénétration.
En France, de nombreuses espèces végétales potagères ou d'ornement cultivées peuvent subir leurs attaques. Nombre de cucurbitacées peuvent être infectées par Etwinia tracheiphila. Melon et concombre y sont particulièrement sensibles, courge et pastèque un peu moins. Les solanacées de culture (tomates, pommes de terre, aubergines, poivrons…), mais aussi les géraniums ou même l'olivier, le bananier, le tabac… sont eux des victimes potentielles de Ralstonia solanacearum.
Les premiers symptômes se manifestent sur des feuilles ou des tiges isolées, puis c'est toute la plante qui se flétrit et meurt. Lorsque l'on les coupe les tiges de ces plantes, elles peuvent exsuder une sève blanc crème.
Avec Etwinia tracheiphila ,le flétrissement peut se limiter au début à quelques stolons de melon, par exemple, ou envahir d'emblée tout le plant qui finit par mourir. Sur les grosses feuilles apparaît d'abord une chlorose périphérique, puis elles se nécrosent.
Sur les tomates, Ralstonia solanacearum entraîne également le flétrissement des feuilles et des tiges, mais aussi l'apparition près du sol d'un bourrelet de racines adventives. Cette même bactérie entraîne bien sûr un fleurissement des plants de pommes de terre, mais aussi un anneau vasculaire brun foncé d'où peut s'échapper de la sève infectée de couleur crème. Quant aux pommes de terre, lorsque l'infection est très avancée, elles exsudent ce même liquide blanchâtre à partir de leurs yeux et de leur talon d'attache.
Le principal facteur de contamination est dû à des pratiques culturales (usage de matériel infecté) ainsi qu'à l'introduction de plants ou tubercules (pommes de terre) infectés. Il faut lui ajouter la transmission par des insectes vecteurs à partir d'autres plantes infectées (porteurs sains ou autres plantes déjà malades).
Bon à savoir : les graines ne transmettent pas ces infections.
Enfin, un épisode climatique particulièrement humide ou des arrosages intempestifs du feuillage favorisent les contaminations. La présence de mauvaises herbes (terrain de culture mal désherbé) ou de re-semis infectés est un facteur favorisant. En revanche, la présence de résidus végétaux infectés desséchés n'est pas un risque car ces bactéries ne survivent pas d'une année à l'autre sur ces supports.
Votre diagnostic se fera par l’observation des signes physiques de flétrissement et de la rapidité de leur diffusion dans le végétal atteint.
Vous devez, en cas d’apparition d'un début de flétrissement bactérien, éviter de le confondre avec des flétrissements d’autres origines. Par exemple, ceux dus à un stress hydrique (survenant en général pour des températures supérieures à 35 °C) sont rapidement réversibles après apport d’eau. De même pour une attaque cryptogamique à Fusarium, qui peut entraîner également un flétrissement, mais qui présente en même temps une pourriture des collets et des bulbes.
Un test simple permet également de confirmer une infection bactérienne à Ralstonia solanacearum sur des plantes herbacées : coupez une tige malade en son milieu puis remettez en contact les deux bouts sectionnés. En les séparant à nouveau lentement, il se forme de minces filaments blanchâtres entre les deux faces en contact dues à la viscosité du liquide bactérien.
Sur un terrain où des cultures ont déjà subi cette maladie, vous pouvez prévenir sa réapparition par quelques mesures simples à appliquer :
Il n’existe pas à ce jour de traitement autorisé et efficace contre le flétrissement bactérien à la disposition d’un jardinier amateur une fois qu’une plante est infectée. Seules des méthodes culturales préventives pourront vous en protéger. Vous pouvez essayer de ralentir son extension en arrachant (avec tout leur système racinaire) les plants atteints pour les brûler ensuite.
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