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Dans les régions viticoles de France et d'Europe, les raisins sont soumis à diverses attaques. Celles des vers de la grappe, particulièrement redoutables, font les plus gros ravages dans les vignes. Il importe de reconnaître ces chenilles pour les combattre et limiter les dégâts.
Voici des conseils pour lutter contre le ver de la grappe.
L'appellation courante de « ver de la grappe » ou « tordeuse de la grappe » correspond aux chenilles de 4 espèces principales de papillons, que l'on rencontre dans les vignobles. Il s’agit de l'eudémis et de la cochylis – les plus fréquentes – ainsi que de la pyrale de la vigne et de l'eulia, la petite tordeuse de la grappe. Ces chenilles sont des ravageurs majeurs en viticulture.
Bon à savoir : la pyrale n’a qu’un cycle annuel à l'inverse des autres qui en ont 2 à 3.
Les 2 principales espèces sont l'eudémis et la cochylis, qui présentent chacune des caractéristiques particulières. Schématiquement :
Le vol des papillons adultes n’a lieu que lorsque la température environnante est égale ou supérieure à 14 °C. Dès la première semaine de vol, il y a accouplement et ponte, notamment sur les boutons floraux.
Bon à savoir : les femelles pondent entre 50 et 80 œufs.
En consommant les boutons floraux, les chenilles de la première génération diminuent le poids de la future récolte.
En pénétrant dans les grains de raisin, les chenilles de la (ou des) génération(s) suivante(s) :
Pour prévenir une attaque de ver de la grappe sur vos vignes, sans nuire à l'environnement, il est essentiel d'intervenir sur les pontes des femelles et les jeunes larves de la première génération au bon moment, c'est-à-dire tôt dans la nouvelle année.
Il existe 2 méthodes de traitement et 1 méthode culturale :
Conseil : en pratique, cette méthode est efficace pour des vignes de plus de 5 ha ; pour des superficies plus petites, utilisez des pièges à phéromones permettant de déterminer précisément l'époque à laquelle il faut intervenir et ce faisant d'éliminer un certain nombre de mâles.
Important : il faut rappeler que divers auxiliaires sont susceptibles de diminuer fortement la population de papillons et de chenilles : les chauve-souris, d'autres lépidoptères prédateurs nocturnes ou encore certains oiseaux (mésanges…) ; favorisez autant que possible leur présence en installant à proximité des abris et nichoirs.
Vous pouvez diagnostiquer une attaque de ver de la grappe dès que vous observez l’apparition de « glomérules ». Ceux-ci sont formés par l’agrégation de débris de boutons floraux et de fils de soie tissés par les chenilles.
Pour un diagnostic plus précis, prenez une loupe afin de voir l’aspect des petites chenilles.
Bon à savoir : ce diagnostic plus fin n’est cependant pas indispensable, car la prévention et le traitement seront identiques qu'il s'agisse de chenilles d'eudémis ou de cochylis.
En cas d'attaque par les vers de la grappe, plusieurs traitements sont possibles, certains respectant l’environnement, d'autres plus agressifs.
Il n’est en général pas nécessaire d’intervenir par un traitement curatif sur la première génération de chenilles d’eudémis et de cochylis. En revanche, vous devez traiter en cas d’attaque massive juste avant les premières éclosions des chenilles de deuxième génération, au stade de la tête noire.
Bon à savoir : Bacillus thuringiensis n’est pas toxique pour les humains, ni pour les animaux, ni pour les auxiliaires.
Important : en cas de pluie incessante pendant plus de 20 min, vous devez renouveler le traitement.
Bon à savoir : des expérimentations sont en cours pour étudier l’efficacité de lâchers de trichogrammes, des micro-hyménoptères (sortes de petites guêpes) qui tuent les chenilles du ver de la grappe en les parasitant.
D'autres traitements sont disponibles dans le commerce, mais ils ne sont pas sans impact sur l'environnement.
Important : en raison de son impact environnemental, le nombre maximum d’applications est limité à 3 par an (2 au plus pour un même ravageur).
À noter : pour les viticulteurs professionnels, il existe dans le commerce des produits chimiques ovicides (actifs également sur les larves), à appliquer en début de vol mis en évidence par les pièges à phéromones.
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