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Le black-rot est une maladie cryptogamique qui peut, seule ou en compagnie du mildiou, entraîner des attaques aussi imprévisibles que spectaculaires sur les vignes et provoquer de gros dégâts sur les grappes.
Cette fiche pratique vous explique comment lutter contre le black-rot.
Le black-rot est un champignon microscopique, Guignardia bidwellii, qui provoque des attaques de black-rot. Apparu initialement dans les régions atlantiques, il peut désormais être présent dans tous les vignobles français.
Ce champignon passe l'hiver dans des périthèces, sortes de fructification du mycélium qui porte de nombreuses asques (petits sacs emplis d'ascospores), logés dans les grains de raisin restés sur les grappes non récoltées ou tombés au sol.
Au printemps, entre la période de débourrement (mi-mars à mi-avril) et fin juillet, de très nombreuses spores s'en échappent et sont disséminées par le vent sur de longues distances. Ce sont elles qui provoquent les contaminations primaires en germant en filaments qui s'infiltrent dans les tissus de divers organes des plants de vigne.
Les symptômes de la maladie apparaissent de 1 à 3 semaines après, avec notamment l'apparition de pycnides (organes contenant des spores asexuées), elles-mêmes responsables des contaminations locales secondaires lors d'épisodes pluvieux.
Il y a, à partir de ce moment-là, superposition de contaminations primaires et secondaires jusqu'aux environs de mi-juillet, époque où elles deviennent impossibles, soit parce que les périthèces sont vidées, soit parce que les grains de raisin encore sains sont protégés par leur taux de sucre devenu élevé.
À partir du mois d'août, on n'observe plus de nouvelles attaques, mais le champignon peut survivre jusqu'au printemps suivant dans des chancres situés sur des rameaux ou des vrilles ainsi que dans les grains momifiés des grappes restées sur la vigne après la taille.
Le black-rot s'attaque à tous les organes en croissance des plants de vigne : nouvelles feuilles, jeunes rameaux et grappes après leur floraison. Ses attaques affaiblissent donc le cep et provoquent une destruction plus ou moins importante des grappes de raisin, donc de la récolte.
Le raisin restant est lui-même de moins bonne qualité, comme en cas d'attaque par le botrytis : les grains sont moins colorés (moins d'anthocyanes), moins gonflés, et contiennent moins de tanins.
Un hiver pluvieux favorise son apparition très tôt au printemps. Son extension naturelle est spontanément lente (par foyers) comparativement à celles du mildiou ou de l'oïdium. Toutefois, elle est optimisée par une forte humidité prolongée et à des températures comprises entre 23 et 25 °C.
Certaines variétés de vigne sont plus sensibles que d'autres aux attaques de black-rot : syrah, grenache, carignan ainsi que cinsault et alicante.
L’objectif de ces mesures préventives est de réduire au maximum la présence d’inoculum primaire.
Conseil : n’oubliez pas de désinfecter ou de nettoyer soigneusement tout matériel utilisé pour ces soins ou après la vendange (sécateurs, sceaux, caissettes…).
Un traitement chimique préventif ne peut s’envisager que par l’historique de la maladie sur vos pieds de vigne. Si le pourcentage d’attaques constaté l’année précédente est supérieur à 5 %, ce traitement devra débuter dès le stade 2 à 3 feuilles étalées (pour un taux inférieur, tout traitement chimique préventif n’est pas opportun). Profitez-en pour combiner cette lutte avec celle contre une éventuelle excoriose d’abord, puis plus tard contre le mildiou et l’oïdium.
Vous pourrez diagnostiquer le black-rot grâce aux symptômes apparaissant d’abord sur les feuilles (et les rameaux) puis sur certains grains de raisin des grappes. En effet, l’observation de pycnides, bien visibles avec une loupe, est un signe caractéristique de cette maladie cryptogamique et évite de la confondre avec une attaque de mildiou, par exemple, ou de taches induites par des éclaboussures de désherbant.
En cas d'attaque de black-rot avérée, vous aurez tout intérêt à ne mettre en œuvre que des traitements qui se combinent avec ceux d'autres maladies cryptogamiques de la vigne.
Dès les premiers signes localisés d'un début d'attaque, supprimez au sécateur les feuilles atteintes puis brûlez-les ou enfouissez-les.
Il n'existe pas à ce jour de traitement homologué contre cette maladie de la vigne en agriculture biologique. Cependant, dès 2010, une alternative intéressante a été expérimentée avec plus de 95 % d'efficacité en associant des pulvérisations de suspension concentrée d'hydroxyde de cuivre (commercialisée notamment sous le nom de Champ Flo Ampli et autorisée en agriculture biologique) et de soufre avec une apparition de black-rot fin mai sur les feuilles et durant juillet sur des grappes. Ce traitement a l'avantage d'être actif également contre le mildiou.
Le dosage à respecter est le suivant : 360 g / l + soufre tous les 10 jours jusqu'à début août à pulvériser sur les deux faces du feuillage.
Ces traitements utilisés par les viticulteurs professionnels emploient des spécialités phytosanitaires homologuées pour la lutte contre le black-rot mais aussi parfois le mildiou et l'oïdium :
Que ce soit par la technicité de leur emploi ou leurs conditionnements adaptés à un usage professionnel, tous ces produits phytosanitaires sont en pratique hors d'accès pour un jardinier amateur. Cela n'est pas à regretter car on ne connaît pas vraiment les conséquences réelles de leur emploi sur l'environnement et sur la santé de leurs utilisateurs.
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