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La maladie des taches noires des rosiers est une maladie cryptogamique due à Diplocarpon rosae qui atteint d’autres espèces végétales, mais c’est sur les rosiers qu’elle est la plus fréquente. Sa présence chez les rosiers cultivés du jardin est courante, entraînant leur affaiblissement et une dégradation importante de leurs qualités ornementales.
Cette fiche pratique vous explique comment lutter contre la maladie des taches noires du rosiers.
Diplocarpon rosae, le champignon responsable de cette maladie (également appelé Marsonia rosae sous sa forme végétative asexuée), peut survivre habituellement de novembre à avril sous forme de filaments mycéliens dans des tiges de plants atteints ou dans leurs feuilles.
Dès que les conditions d’humidité et de chaleur sont réunies, entre mars et octobre le plus souvent, ce mycélium se développe sur place à partir des conidies (organes reproducteurs asexués) et produit également des ascospores (spores de reproduction) stockées puis libérées par des asques (sortes de sacs).
L’eau de pluie ou d’arrosage ainsi que les vents peuvent transporter au loin ces spores sur de nouvelles feuilles ou de nouveaux végétaux. C’est ce qui permet l’extension de la maladie. Les premiers contacts ont lieux près de la base des plants puis la maladie progresse vers le haut du rosier à travers ses tissus grâce aux filaments mycéliens jusqu’à d’autres feuilles. Apparaissent alors de nouvelles taches noires sur les feuilles à partir desquelles de nouvelles ascospores pourront être libérées.
C’est au printemps, lorsque les journées deviennent plus chaudes mais que les nuits restent encore fraîches, que les filaments mycéliens (Marsonia rosae) se développent le mieux. Ensuite, les pluies favorisent la dispersion plus rapide de cette maladie aux autres feuilles d’un même rosier ou d’autres rosiers voisins. De même, un sol argileux qui évacuera moins rapidement un excès d’humidité augmentera la probabilité de son apparition. Enfin, des feuillages trop touffus empêchant une bonne ventilation seront également des accélérateurs de diffusion.
À noter : certaines variétés de rosiers sont plus sensibles aux attaques de ce champignon et, en tous cas, la majorité des rosiers de culture le sont.
Le rosier atteint et non traité va s’affaiblir, diminuera sa production de roses et perdra précocement une partie de son feuillage. Il deviendra ainsi plus vulnérable à d’autres agressions : autres maladies, sécheresse, gel…
À noter : les dégâts sont particulièrement importants chez les rosiers remontants car leur affaiblissement entraîne une diminution importante de leur floraison en été et en automne.
Trois maladies cryptogamiques, qu'il ne faut pas confondre, sont fréquentes chez les rosiers : la maladie des taches noires, la rouille et l'anthracnose.
Vous pourrez reconnaître la maladie des taches noires par une simple observation : ce champignon peut se manifester dès le mois de mars et jusqu'en septembre/octobre par l'apparition de plusieurs petites taches noir violacé ou brun rougeâtre plus ou moins régulières et circulaires, de 2 à 3 mm de diamètre, bien visibles sur la face supérieure des feuilles, en commençant par celles qui sont le plus proche du sol. Elles peuvent se positionner aussi bien au milieu du parenchyme des folioles que sur des nervures. En se développant au cours de l'été ou en automne, elles vont confluer en quelques taches plus grosses (de un à quelques centimètres) noircissant une grande partie du limbe des folioles. Ce qui reste intact des folioles jaunit et celles-ci chutent prématurément.
Lors d'un stade de fort développement ou d'une attaque massive de la maladie, on peut également constater un dépérissement de certaines fleurs et/ou jeunes tiges dont l'écorce encore verte prend des colorations brunâtres.
Bon à savoir : lors d'attaques de rouille, des taches jaunes apparaissent sur le feuillage, puis une « poussière » jaune-orangée est générée par de petites pustules orangées à la face inférieure des folioles. Rouille et maladie des taches noires peuvent cohabiter sur les feuilles d'un même rosier. Dans tous les cas, une chlorose apparaîtra sur tout le feuillage qui jaunira. En cas d'anthracnose, qui tache également les feuilles en foncé, des chancres apparaîtront sur les tiges des plants atteints.
La prévention s'appuie essentiellement sur des méthodes culturales :
Si, malgré vos bonnes précautions culturales, les premières taches apparaissent dès le printemps ou si vous n'avez pas pu intervenir à temps, vous pouvez appliquer un traitement. Intervenez de préférence dès l'apparition des premiers symptômes. Votre action en sera d'autant plus efficace, d'autant moins active sur l'environnement et votre rosier sera d'autant moins perturbé.
Recommencez votre pulvérisation par beau temps si un épisode pluvieux se produit juste après une application.
Bon à savoir : bien qu'autorisé même en agriculture biologique, l'emploi de solutions cupriques doit être réduit aux situations vraiment nécessaires. En effet, le cuivre s'accumule dans les sols où il devient toxique pour de nombreux organismes vivants lorsqu'il est trop concentré. Pour les mêmes raisons évitez l'emploi répété des autres traitements fongicides, seuls ou associés, vendus dans le commerce pour traiter les maladies des rosiers.
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