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Au potager comme au verger, la pourriture racinaire peut affecter de nombreuses plantes. Divers micro-organismes sont responsables de ce pourrissement des racines qui entraîne plus ou moins rapidement la mort du végétal atteint par déficit nutritionnel. La maladie est redoutable car elle se propage rapidement et peut infester durablement un sol. Voici comment reconnaître, prévenir et lutter contre la pourriture racinaire.
Sous l'appellation commune de « pourriture des racines », on désigne diverses maladies.
Le plus souvent, il s'agit de maladies cryptogamiques, c'est-à-dire dues à des champignons. Elles entraînent toutes, à un moment de leur cycle, un pourrissement des racines et souvent du collet chez des végétaux ligneux (produisant du bois) ou herbacés (pois, pois chiches, tomates…).
Outre les champignons, d'autres agents sont également responsables de ces maladies : des bactéries ou encore des petits vers.
Les effets néfastes sont causés le plus souvent par 4 agents : Rhizoctonia spp., Phytophthora spp., Pythium spp. et Fusarium spp.
Ces micro-organismes se reproduisent et se disséminent par des spores ou des sclérotes (amas de filaments mycéliens), qui, lorsque les conditions de développement ne leur sont pas favorables, demeurent dans le sol.
Les Rhizoctonia
Le développement des Rhizoctonia peut se produire dans plusieurs types de sols. Il est favorisé par :
La croissance de ces champignons peut se faire à partir d'un sol ou d'un substrat (terreau, par exemple) déjà infesté par leurs sclérotes ou par l'usage d'outils contaminés par des Rhizoctonia.
De même, des chaussures portant des fragments de sclérotes sont des vecteurs potentiels.
Les Phytophthora et les Pythium
Les Phytophthora et Pythium sont largement répandus car ils peuvent survivre sur des débris végétaux du sol pendant une dizaine d'années.
Pour les Phytophthora, la reproduction s'effectue :
Ils se développent à partir de 15 °C, même dans un sol peu oxygéné ; leur nombre augmente plus rapidement en cas d'excès d'azote et/ou de température du milieu comprise entre 25 °C et 28 °C. Ils envahissent progressivement tout le tissu vasculaire à partir de celui des racines.
Les Pythium sont surtout présents sous nos climats dans les cultures hors sol. D'abord saprophytes – ils se nourrissent de matières organiques en décomposition –, ils deviennent parasites en dessous de 18 °C lorsque les substrats sont gorgés d'humidité, qu'ils contiennent trop d'azote et trop de sel.
Remarque : des variations importantes d'arrosage et de salinité du sol favorisent ces attaques des racines.
La diffusion des Phytophthora et des Pythium se fait :
À savoir : les Pythium peuvent aussi être transmis par des mouches parasites telles que les sciarides (moucherons et leurs larves).
Les Fusarium
Les Fusarium pathogènes attaquent, notamment, un grand nombre de cultures potagères ou céréalières, en semis ou adultes, provoquant alors ce qu'on appelle des « fusarioses ».
À savoir : ce champignon est un Ascomycète (avec spores).
En automne, certains Fusarium peuvent attaquer un très grand nombre de plantes en cas de forte humidité du sol ; au printemps, lorsque les sols sont secs et contiennent une forte concentration d'engrais, l'infestation se développe fortement.
La pourriture racinaire est très fréquente. Elle peut affecter pratiquement toutes les espèces de végétaux : les tomates au potager, les cultures de céréales, les plantes d'ornement (rhododendrons, par exemple), ou encore les arbres fruitiers et les agrumes.
La pourriture racinaire, grave par les dégâts qu'elle occasionne, sa facile diffusion et la persistance assez longue de ses agents pathogènes dans le sol, est quasiment impossible à éradiquer une fois qu'elle a démarré dans un jardin.
En cas de présence récente de cette maladie dans les environs immédiats ou si votre sol vous paraît à risque, prenez toutes les mesures préventives.
À savoir : les procédés de désinfection chimiques ou thermiques du sol sont difficilement à la portée d'un jardinier amateur, d'où l'importance d'en prévenir l'apparition.
Poser avec certitude un diagnostic n'est possible qu'au microscope. Le jardinier amateur doit plutôt essayer de reconnaître la présence de ces micro-organismes par l'observation. Des signes caractéristiques apparaissent en effet lorsque les végétaux sont attaqués.
L'attaque d'une espèce de Rhizoctonia se manifeste, d'une part par une fonte des semis, et d'autre part par une pourriture des racines supérieures qui s'étend jusqu'au collet pour des plantes déjà développées ; elle affecte même parfois leur feuillage.
Les Pythium provoquent également un ralentissement de la croissance des plants atteints.
Sur les espèces ligneuses âgées :
Lors d'une infestation par un Phytophthora, la croissance de la plante ralentit. Les symptômes, semblables à ceux provoqués par une attaque de Pythium, sont cependant plus sévères.
À savoir : les Oomycètes (Phytophthora et Pythium) s'attaquent aussi aux fruits, telles les tomates, où ils forment des taches foncées concentriques et déformantes.
Les Fusarium s'attaquent à la fois aux racines, au collet et aux gaines foliaires chez des espèces comme le poireau, qui se couvrent d'une pourriture brun rougeâtre tandis que la croissance stoppe.
Quand la pourriture racinaire est apparue, il est souvent plus simple d'éliminer la culture et de la remplacer par une autre, ou sinon de la déplacer sur un autre sol ou substrat.
Leur but est de tenter de minorer l'importance ou la diffusion des attaques.
Si malgré des mesures préventives, vous constatez un début d'attaque :
Il existe dans le commerce des biofongicides élaborés à partir d'autres champignons ou de bactéries qui peuvent vivre en symbiose avec les racines et empêcher le développement d'autres champignons pathogènes.
Le plus connu est obtenu à partir d'une culture de la bactérie Streptomyces griseoviridis.
À savoir : ce produit peut aussi être utilisé de façon préventive.
L'efficacité des traitements curatifs de la pourriture racinaire à base de fongicides chimiques est toute relative en cas d'infestation importante.
À savoir : de nombreux cas de résistance sont apparus en cas de doses insuffisantes.
Au final, l'emploi de ce type de fongicides ne s'avère pas toujours très judicieux.
La liste des produits homologués pour traiter la pourriture racinaire, en fonction de chaque culture, est disponible sur le site http://e-phy.agriculture.gouv.fr/. Allez dans « Usages », puis choisissez l'espèce cultivée et la maladie.
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